RALLYE EN SOLOGNE

28 & 29 SEPTEMBRE 2002

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 Pour faire un bon rallye de FIAT 500, quelques ingrédients indispensables : une très belle région, une météo radieuse, des G.O. dévoués et tordus et… des participants les plus contestataires possibles. Eh bien, pour cette sortie en Sologne, nous avons eu tout cela, quoique certains ayant fait défaut, je parle des contestataires professionnels du nom de Jeudy par exemple. Mais qu'Alain se rassure, les champenois ont parfaitement rempli leur rôle…
Mais revenons quelques mois en arrière… À la fin du printemps, une constatation s'impose : il y a un manque cruel de sorties et les adhérents en demandent toujours plus. pas trop loin, pas trop cher si possible. Les champenois ayant déclaré temporairement forfait, il fallait bien râcler les fonds de tiroir et trouver d'autres organisateurs disponibles. Et comme une petite voix timide s'est élevée venant d'une parigote, le Dissident a sauté dessus : « Si on faisait une sortie en Sologne ? » Bingo ! Excellente idée ! C'est central, proche de Paris, de l'Auvergne (et des auvergnats), voire même de la Champagne. Que demander de plus ?
Aussitôt, un programme est conçu, surtout sur le papier dans un premier temps, mais bien aidé par les G.O. parigots, Solognots tous les week-ends ou presque et qui connaissent bien maintenant leur région d'adoption. Ce sera rallye questions le samedi après-midi, visite du château de Chambord, dîner au restaurant et enfin visite du musée Matra à Romorantin le dimanche. Il faut maintenant concrétiser puisque tout est annoncé dans le bulletin de l'été.
Mi-août : reconnaissances sur le terrain par un temps pourri (pluie, pluie et pluie). Un itinéraire est défini, très court, 5 km autour de Bracieux, avec final à Saint-Dyé puis Chambord. Quelques questions de pure observation saupoudrent le tout. On ne peut pas ne pas trouver ou se perdre. Pour ne pas laisser s'endormir les concurrents, un 2e questionnaire est prévu le dimanche, essentiellement dédié à la 500, domaine de connaissance privilégié de nos participants. Pas de quoi se plaindre, non ?
Voilà pour la trame, maintenant les détails pratiques : manger et dormir. Pour manger, hélas pas de restaurant dans les environs à 15 E comme annoncé. Mais miracle, en repérant pour la visite du château, surprise : il y a un restaurant dans le château et avec un menu alléchant. Je réserve de suite, quitte à perdre tous mes sous. Pour le dodo, le camping de Bracieux est central, accueillant et dispose de mobil-homes pour ceux qui ne voudront pas planter la tente. Tout est ficelé. Rideau ! Fin du premier acte !
Fin août, pendant que je m'occupe des dernières paperasseries nécessaires, de l'intendance, que Fabienne et Thierry peaufinent les reconnaissances sur place, je guette d'un œil le facteur. Au 5 septembre, j'ai 2 inscrits. Je démoralise. En 3 jours, heureusement, plus de 25 s'ajoutent à la liste. Ouf ! Grosse peur d'avoir dû tout annuler. Nous serons donc une trentaine, avec des parisiens, des champenois, des auvergnats et des locaux ligériens [de la Loire]. je peux terminer les dernières réservations concernant les logements et le menu et les plaques de rallye.
Jour J-1
Je quitte tôt le travail, me tape 1 heure et demi de bouchon pour faire 10 km et arrive tant bien que mal avec la Texane à 1 heure du matin chez Fabienne, dans son pied-à-terre solognot.
Jour J
Dernières mises au point le matin avant l'arrivée des participants : récupération des clés de schalets, nourriture… Dans Bracieux, surprise, Jean-Philippe Ragueneau nous rejoint. Arrivée vers midi de la famille Tigé en Jardinière. Pendant que Anna bricole, nous déjeunons indifférents à sa peine (juste 2 charbons de dynamo à changer). Nous proposons à Jean-Philippe de dormir à la maison, ne voulant pas le laisser dormir seul dans le froid de l'automne balbutiant. Bon, il a bien essayé de nous graisser la patte le samedi soir mais chou blanc, nous sommes restés imperméables.
Vers 13 h 00, les champenois sont déjà là, tout excités. Il n'en manque qu'un : Vincent Valette. Les petits nouveaux arrivent avec malheureusement 4 défections de dernière minute pour cause médicale. Il n'y a donc que Laurence Pittarello avec Philippe, Anna et Agnès, ainsi qu'Alain et Geneviève Debeuré pour représenter les parisiens, toujours aussi casaniers. Ah ! J'allais oublier les Voillemin qui, de passage dans la région, sont venus nous saluer mais hélas pas participer. Dommage. Je commence le briefing, distribue les questionnaires, ce qui fait arriver le Valette, tout vert car sa voiture a quelques problème de démarrage, l'obligeant à ne plus arrêter le moteur. Il s'autorise quand même un grand sourire pour la circonstance… Notons qu'Alain Debeuré avait aussi des soucis de démarrage qui l'obligeaient à pousser à chaque fois…
14 h 00 : top départ. Le temps est compté, il y a 2 heures maxi pour faire le rallye aux épreuves et questions impossibles. D'habitude, ils démarrent tous sur les chapeaux de roues, arrivant avant les organisateurs aux lieux des épreuves. Cette fois, non. On flâne, on cause, on va boire un coup au café. Le Frédo et Alain vont même à la mairie. Non, pas pour se « pacser » mais soi-disant pour recueillir des infos relatives à nos questions… tordues, il faut le dire.
Les trois organisateurs se dispersent. Thierry les attend pour leur faire écouter des bruits de portières et capots à reconnaître, Fabienne se poste le long de la route du brame du cerf pour leur proposer des casse-têtes et je file au carrefour de Boulogne pour un casse-tête graphique.
Nous pensions qu'ils en baveraient au début pour trouver la fontaine de Bauzy, avec une simple photo. Eh bien non ! Tout le contraire de ce que l'on pensait : ils ont réussi les épreuves les plus dures et échoué lamentablement dans les plus faciles, suspectant des pièges là où il n'y en avait pas, répondant du coup n'importe quoi.
Bilan : si Thierry a vu passer presque tout le monde, Fabienne a péniblement vu 4 concurrents au maximum et moi aucun dans les temps. Nous avions en effet une obligation d'horaire pour la visite du château de Chambord à 16 h 30, horaire respecté in extremis. Qu'importe, les épreuves ont pu être terminées lors du dîner mais l'étape finale au port de Chambord, à Saint-Dyé, a dû être annulée faute de temps.
Les fiatous alignés devant le château dans l'allée Royale, grâce à la bienveillance des autorités du domaine de Chambord, nous avons pu être attentifs aux explications du guide qui nous a dévoilé quelques-uns des mystères du château. Passionnant mais hélas trop court, il faudrait revenir une 2e fois. Une fois la visite terminée, sans Vincent resté à bricoler sa monture, séance photo avant la tombée de la nuit. On appréciera l'arrière-plan magnifique qui va si bien à nos 500 préférées.
Le repas du soir s'est déroulé dans une des salles réservées du château, avec menu fin, dîner au cours duquel chacun a pu raconter ses souvenirs et ses projets à ses voisins de table. Pour ceux qui le souhaitaient, il y avait ensuite la visite possible du château avec son et lumières, le dernier de la saison mais a priori, chacun a préféré aller se coucher en prévision des épreuves encore plus tordues du lendemain (enfin, c'est ce que je leur ai laissé entendre…).
Dimanche
Lever à l'aube pour les campeurs et grasse matinée pour les organisateurs qui arrivent en retard au rendez-vous. Nous nous faisons évidemment pourrir copieusement pour cela. Il faut dire que depuis que j'ai abordé la veille un dos d'âne un peu vivement du côté de Chambord, ma Texane fait un drôle de bruit côté ventilation et avance de moins en moins. Je la ménage pour pouvoir rentrer au bercail.
Distribution des questionnaires techniques du jour 2 et en route pour Romorantin où nous devons visiter le musée MATRA, à défaut de musée de la 500. Nous arrivons avec une bonne heure de retard mais peu importe. Par contre, nous n'avons pas droit au guide initialement prévu. Tant pis, tout le monde s'éparpille et pendant que certains bavent sur les V12 sportifs, d'autres s'amusent des prototypes et votre serviteur ne peut se décrocher de la seule Rancho exposée. Évidemment, certaines questions sont relatives à MATRA et ils ne trouveront pas tous les bonnes réponses, mal renseignés par le personnel ce jour-là. À ce propos, il semble qu'il y ait divergence sur la signification du sigle MATRA : les uns donnent « Mecanique Aviation TRAction » tandis que d'autres documents indiquent « Mecanique Aviation TRaction Aéronautique ». J'attendais cette 2e réponse et j'ai donc dû recaler tout le monde sous les jets d'œufs pourris. Ça n'a pas changé le classement mais bon… Aucun respect des organisateurs !
Quant aux questions techniques sur la 500, les réponses obtenues vont du farfelu au catastrophique, en passant par le débile, le délirant ou encore le n'importe quoi. Heureusement qu'il n'y a pas d'examen d'entrée pour rentrer au Club ! Seraient tous recalés !
Le pique-nique a succédé à la visite du musée, dans un magnifique parc proche, dégoté par nos solognots-parigots. Et le moment tant attendu est arrivé : classement final et remise des prix. Pendant que les participants organisaient une beuverie au champagne, les organisateurs calculaient et recalculaient les points de chacun, en tout impartialité, au point d'en oublier de manger. Et comme toujours, en exclusivité, nous vous livrons la liste des gagnants avec une surprise de taille : la victoire de Vincent Valette qui n'en est toujours pas revenu. Auparavant, inutile de dire que les commentaires sur les réponses aux questions ont donné lieu à de vives contestations, point par point. Même en ayant des documents officiels sous les yeux pour préparer nos réponses, ils essaient tous de trouver une faille pour contredire, en allant presque jusqu'à prétendre que le cheval blanc d'Henri IV n'était probablement pas blanc. C'est là qu'on se dit que nous avons échappé au pire. Imaginez si Jeudy avait été là, professionnel et roi de la contestation ! Et je ne parle pas des autres qui se reconnaîtront comme Môssieur Naussac et compagnie… Dure, la vie d'organisateur, je vous dit. Bon, il faut dire que je répétais pour NRJ 8 où j'ai bien l'intention d'être encore plus tordu. Potassez bien, amenez des encyclopédies techniques, vous en aurez besoin !
Une fois les magnifiques lots distribués (cuiller en bois, clous pour les derniers, bouteilles pour les premiers), il a encore fallu se séparer dans les pleurs pour les uns, sous les jets de tomates pour les autres (j'ai même manqué me faire jeter à l'eau par quelques excités, allez donc savoir pourquoi).
Retour sur Lyon pour ma part, à 40 km/h à fond de 4e, avec bruit au niveau du ventilateur et odeur de crâmé inquiétante mais la bête tiendra finalement le coup.
Nous remercions donc la météo pour sa clémence, le soleil pour sa chaleur, les participants pour leur présence, le Club pour son partenariat, Fabienne et Thierry sans qui le rallye n'aurait pas eu lieu, les cerfs pour leur brame, le boulanger pour son bon pain et M. Giacosa pour les FIAT qui nous ont menés tous au bout sans gros souci.
L'année prochaine, c'est Sylvain Maire qui veut s'y coller en Champagne. M'est avis qu'il va vouloir se venger…
Le palmarès :
1 - Vincent Valette
2 - Sylvain et Benoît Maire
3 - Anna et Agnès
4 - Alain Maillard et Frédo
5 - Jean-Luc Nauroy et Corinne
6 - Daniel Lauby and family
7 - Alain et Geneviève Debeuré
7 - Laurence Pittarello
8 - Jean-Philippe Ragueneau
9 - Les Marcos
10 - Les Roux
Dommage que Laurence Pittarello et les Marcos aient dû quitter la petite troupe avant le bouquet final. On espère les revoir une prochaine fois… en Champagne, peut-être ?